Que devient Indienne, la jolie Tarine au pays du Beaufort?
Voilà maintenant plusieurs semaines que nous avons quitté le bâtiment. Nos éleveurs l’ont nettoyé, nous le retrouverons au mois de novembre… même les petites génisses de l’hiver sont dans les prés. La météo du mois de mai était encore bien fraîche pour la saison, l’herbe n’était pas en avance ; ce n’est pas pour nous déplaire elle est plus appétente et moins dure comme cela. Il faut savoir que pour activer notre rumination nous avons besoin de fibres. Néanmoins l’herbe tendre c’est comme la salade elle est meilleure quand elle n’est pas montée!
L’alpage est à nous!
Nous pâturons en ce moment à 1700m d’altitude, au-dessus des chalets d’alpages de nos éleveurs. La machine à traire nous suis. Elle est déplacée toutes les semaines, parfois péniblement en fonction de la topographie et des conditions météo.
Cela fait 2 semaines que le taureau est parmi nous. Les dernières vaches vêlées ne seront pas inséminées, la mise à la reproduction se fera par le taureau. Le travail de l’inséminateur en montagne demande un peu de logistique. C’est pourquoi les éleveurs font le choix, parfois, de prendre un taureau, avec tout ce que cela implique…
Et oui pour les éleveurs la reproduction de leurs vaches est un facteur très important. C’est en effet ce qui va conditionner la production laitière du troupeau. La gestation est de 9 mois et c’est la mise-bas qui va déclencher la lactation, comme chez tous les mammifères. Pour optimiser cette production laitière, l’objectif de l’éleveur est d’obtenir un veau par vache et par an.
La vache n’est pas saisonnière dans ses cycles de châleurs elle peut donc mettre bas à toute époque de l’année. L’éleveur peut choisir de faire des vêlages groupés ou non, des vêlages d’automne ou de printemps…cela dépendra des ressources en herbe de l’exploitation, du bâtiment, de l’alpage, des envies de vacances de l’éleveur….
L’histoire d’Indienne.
Les alpages de Montaimont m’ont vue grandir, je les connais depuis mon 1er printemps ; pourtant je ne suis pas née dans cette exploitation. Pour comprendre mon histoire : Il faut savoir que sur Montaimont il y a 5 exploitations de vaches laitières (davantage l’été en alpage) mais aussi un éleveur de génisses.
Je suis donc née dans la ferme voisine, puis vendue pour être élevée pendant 3 ans sur l’exploitation de génisses, pour finalement poursuivre mon existence dans une 3ème exploitation !
J’e suis âgée de 6 ans ; j’ai donné naissance à 3 veaux, dont 2 femelles : Népalaise et Pakistanaise.
J’ai produit sur ces 2,5 lactations 10 000 L de lait, soit à peu près 25 Beauforts !!
Saurez-vous me reconnaître si vous me voyez cet été? Une jolie petite Tarine…
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